J’ai toujours eu une opinion assez négative des systèmes d’émulation utilisés en classe. J’avais remarqué que les élèves ayant le plus besoin de motivation et de félicitations, soit ceux ayant des difficultés d’ordre comportemental ou scolaire, étaient ceux que ces systèmes aidaient le moins. Suite aux lectures et aux exposés donnés dans ce cours, j’ai été soulagée de me rendre compte que plusieurs spécialistes en éducation sont du même avis que moi et que leur critique se base sur des analyses sérieuses.
En effet, un système d’émulation, contrairement à ce que l’enseignant voudrait en faire, démotive grandement l’élève en difficulté. Cet enfant se voit une fois de plus en situation d’échec. N’est-ce pas justement ce que nous devrions essayer d’éviter? Effectivement, il obtient toujours sa récompense longtemps après les autres élèves ou ne l’obtient tout simplement jamais. En instaurant un système de la sorte, l’enseignant confirme en quelque sorte à l’élève qu’il n’est pas à la hauteur de certaines tâches, qu’il n’est pas au même niveau que les autres, etc. Par conséquent, un tel système alimente, selon moi, les comportements non désirés, car l’élève démotivé ressent encore plus de malaise à être en classe.
Par ailleurs, ce genre de système n’est nuisible que lorsqu’il est mal utilisé, par exemple lorsqu’il est généralisé au sein de la classe plutôt qu’individualisé. Manifestement, un système d’émulation individualisé et bien adapté peut être une très bonne mesure pour motiver et valoriser certains élèves ayant vécus trop d’échecs. Il faut qu’il soit bien adapté aux besoins de l’élève, que les défis soient réalisables et qu’il demande une plus grande autonomie de l’élève. En ce sens, la récompense doit être un moyen temporaire puisque l’on veut arriver à alimenter la motivation intrinsèque de l’élève, sa fierté et son estime de lui-même plutôt que l’importance d’une gratification matérielle qui n’a aucun rapport d’ailleurs avec le comportement souhaité. Voulons-nous enseigner aux enfants à s’entraider pour avoir une gommette? Dans ce cas, quelles valeurs véhiculons-nous alors? Certainement pas l’altruisme, puisqu’elle suscite la notion de désintéressement!
Voici un système de motivation de classe qui vise la reconnaissance des «bons coups» des élèves. Il tend à les motiver, hausser leur estime d’eux-mêmes et augmenter leur sentiment d’appartenance au groupe. Il a été créé pour féliciter les élèves (principalement des 2e et 3e cycles du primaire) sans que la récompense soit d’ordre matériel. Je l’ai tout de même façonné de manière à ce qu’il puisse être adapté à différents groupes, il se teinte de valeurs qui seront inévitablement véhiculées dans ma classe : l’altruisme, le respect de l’originalité de chacun et la persévérance.
En effet, un système d’émulation, contrairement à ce que l’enseignant voudrait en faire, démotive grandement l’élève en difficulté. Cet enfant se voit une fois de plus en situation d’échec. N’est-ce pas justement ce que nous devrions essayer d’éviter? Effectivement, il obtient toujours sa récompense longtemps après les autres élèves ou ne l’obtient tout simplement jamais. En instaurant un système de la sorte, l’enseignant confirme en quelque sorte à l’élève qu’il n’est pas à la hauteur de certaines tâches, qu’il n’est pas au même niveau que les autres, etc. Par conséquent, un tel système alimente, selon moi, les comportements non désirés, car l’élève démotivé ressent encore plus de malaise à être en classe.
Par ailleurs, ce genre de système n’est nuisible que lorsqu’il est mal utilisé, par exemple lorsqu’il est généralisé au sein de la classe plutôt qu’individualisé. Manifestement, un système d’émulation individualisé et bien adapté peut être une très bonne mesure pour motiver et valoriser certains élèves ayant vécus trop d’échecs. Il faut qu’il soit bien adapté aux besoins de l’élève, que les défis soient réalisables et qu’il demande une plus grande autonomie de l’élève. En ce sens, la récompense doit être un moyen temporaire puisque l’on veut arriver à alimenter la motivation intrinsèque de l’élève, sa fierté et son estime de lui-même plutôt que l’importance d’une gratification matérielle qui n’a aucun rapport d’ailleurs avec le comportement souhaité. Voulons-nous enseigner aux enfants à s’entraider pour avoir une gommette? Dans ce cas, quelles valeurs véhiculons-nous alors? Certainement pas l’altruisme, puisqu’elle suscite la notion de désintéressement!
Voici un système de motivation de classe qui vise la reconnaissance des «bons coups» des élèves. Il tend à les motiver, hausser leur estime d’eux-mêmes et augmenter leur sentiment d’appartenance au groupe. Il a été créé pour féliciter les élèves (principalement des 2e et 3e cycles du primaire) sans que la récompense soit d’ordre matériel. Je l’ai tout de même façonné de manière à ce qu’il puisse être adapté à différents groupes, il se teinte de valeurs qui seront inévitablement véhiculées dans ma classe : l’altruisme, le respect de l’originalité de chacun et la persévérance.
Des mandalas qui nous rassemblent
Matériel
• Pistes de réflexion pour l’amorce de l’activité et bref historique du cercle et des mandalas (en annexe).
• Pour l’étape 1 du déroulement : plusieurs modèles de mandalas de différentes grosseurs à colorier (références de sites Internet et exemples en annexe).
• Pour la deuxième étape : feuilles blanches, crayons à la mine et gommes à effacer, normographes de différentes formes en plastique (achetés) ou pochoirs en carton (créées par les élèves), matériel de géométrie (compas, rapporteur d’angles, règle, etc.) crayons de feutres noirs.
Intention
Ce système a été créé pour motiver des élèves du primaire plus âgés à avoir des comportements souhaitables en classe (valoriser et reconnaître socialement les réussites et les bonnes actions).
Le mandala est une représentation symbolique de l’être, d’un tout, de l’univers. Il peut être vu comme le reflet de l’être humain ou de la société, par exemple. Colorier un mandala a des effets bénéfiques sur les gens (augmente la concentration, calme, permet de s’extérioriser ou le contraire, etc.) Sa signification et son utilité s’expliquent par des concepts plutôt abstraits et, bien que les mandalas puissent être utilisés à tout âge, les élèves du troisième cycle seront plus en mesure d’en comprendre réellement le sens. C’est pourquoi ce système de motivation s’adresse principalement à eux. (Voir pistes de réflexion et historique en annexe.)
Dans ce système, lorsque les élèves auront à colorier un mandala, ils devront faire preuve d’humilité et de désintéressement puisque le produit final ne leur appartiendra pas personnellement, mais collectivement, ce qui fera grandir leur sentiment d’appartenance au groupe. Les mandalas seront créés comme de fins bijoux, de grands trésors, avec beaucoup de respect pour la tâche, dans le silence, avec toute la concentration et le temps qu’il faut pour choisir son modèle et les couleurs les plus signifiantes. C’est ainsi que les mandalas ne serviront non seulement de supports, mais intègreront aussi nos valeurs de référence.
Des mandalas qui nous rassemblent vise simplement à féliciter verbalement, chaque jour, trois élèves pour leurs «bons coups». Ces félicitations restent à la vue de tous, inscrites sur les contours d’un mandala produit par un autre élève. Une œuvre collective prend ainsi forme avec tous ces mandalas que nous nous offrons, que nous nous partageons.
Déroulement
I. Mise en situation :
L’enseignant dessine un cercle au tableau et demande aux élèves ce que cela représente pour eux (question ouverte sans bonne réponse).
Après avoir discuté avec eux sur les différentes représentations du cercle dans le temps, l’enseignant leur présente le mandala et son histoire (adaptée au groupe). Il leur explique ensuite le projet (le système de motivation).
II. Réalisation :
Première étape : Des mandalas de toutes les couleurs
Les élèves auront à colorier au moins trois mandalas en prenant soin de choisir des modèles et des couleurs qui les interpellent. Les mandalas terminés sont collés sur des cercles en carton dont la circonférence est légèrement plus grande que le mandala. Cela permettra d’inscrire le nom de l’élève ainsi que les raisons pour lesquelles on le félicite sans écrire directement sur le mandala. Les élèves déposent le fruit de leur travail dans une grande boîte collective.
Une fois ces premiers mandalas faits, l’enseignant peut commencer à féliciter, en grand groupe (c’est la classe en entier qui félicite), certains élèves à chaque jour. Les élèves peuvent continuer à faire des mandalas comme activité de transition ou durant les périodes d’activités libres et l’enseignant continue de fournir des modèles aux élèves qui veulent en produire à la maison. Avant que la boîte ne se vide complètement, l’enseignant demande aux élèves d’en colorier d’autres (d’une manière obligatoire). Entre temps, l’œuvre collective prend forme (il peut s’agit d’un mandala géant formé des petits mandalas, d’une œuvre abstraite ou de toute autre œuvre collective qui rejoint les élèves). Cette œuvre est choisie par la classe.
Deuxième étape : Des mandalas de toutes les formes
Après un certain temps, l’enseignant invite ses élèves à créer eux-mêmes des modèles de mandalas avec leur matériel de géométrie (notions de formes et de symétrie en mathématique et en arts plastiques). Ces modèles seront photocopiés afin de pouvoir être ensuite choisis et coloriés par tous les élèves.
III. Objectivation :
Au fil du temps, l’enseignant invite les élèves à s’exprimer sur ce qu’ils ressentent lorsqu’ils font des mandalas, lorsqu’ils reçoivent des félicitations et des commentaires positifs de la classe et lorsqu’ils félicitent les autres. Ils partagent ainsi leur fierté et développent leur capacité de réflexion et d’introspection en général.
Enrichissement
Une fois le système bien mis en place, l’enseignant peut décider de laisser, chaque jour, deux élèves décider de deux mandalas du jour. En secret, ils guettent les «bons coups» durant la journée et félicitent chacun un élève, l’enseignant se gardant toujours la chance de féliciter un troisième élève.
Lorsque l’œuvre collective est terminée ou lorsque l’espace pour exposer les mandalas devient insuffisant, l’enseignant remet les mandalas aux élèves. Ils pourront en faire un album collectif (ou plusieurs livrets individuels) à consulter, les insérer dans leurs portfolios ou s’en servir pour décorer leur chambre, etc. La classe décidera ensuite de refaire une œuvre collective avec d’autres mandalas ou de développer une toute nouvelle idée comme système de motivation : vifs d’or (Harry Potter), thème en lien avec l’actualité, etc.
2 commentaires:
J'adore ton idée... merci!!!
C'est étrange à quel point ton opinion ressemble au mien au sujet des systèmes d'émulation...
Je suis étudiante au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire et lors d'un de mes cours nous avons démystifié les systèmes d'émulation et leur but premier. Voici un article lu dans ce contexte, qui pourrait t'intéresser: il est tiré de la revue Vie pédagogique.
Lien:
http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/viepedagogique/numeros/111/vp111_47-50.pdf
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