Amélie St-Jean

vendredi 22 février 2008

Ma conception de la «gestion de classe»

Avant toutes choses, je tiens à souligner que le terme «gestion de classe» résonne en moi comme une appellation inappropriée au contexte de l’enseignement. Je ne m’expliquerai qu’ainsi : on peut «gérer» des immeubles, de l’argent, des actions, mais pas des êtres humains à mon humble avis. Ce terme utilisé représente bien l’ère dans laquelle nous nous trouvons, celle du matérialisme et de la productivité et c’est, par opinion personnelle et sans jugement de valeur aucun, que je préfère utiliser «organisation de classe».

Or donc, pour moi, l’organisation de la classe se traduit tant par l’aménagement qu’on en fait que par les comportements qui y sont attendus et véhiculés. Cela ne représente en fait que le résultat d’un travail qui doit être fait et réfléchit par l’enseignant relativement à ses besoins, ses goûts, mais plus principalement à son groupe d’élèves et à ses valeurs de référence. Une bonne organisation de classe devrait être un milieu propice aux apprentissages des élèves en ce sens que tous, l’enseignant compris, s’y sentent confortables et en sécurité. Les valeurs devraient se voir véhiculées dans les approches pédagogiques utilisées, dans les interventions et dans la vie de la classe en général (référentiel disciplinaire, règles, procédures, etc.). Un climat de classe sécurisant et cohérent où les élèves peuvent avoir confiance en leur enseignant est on ne peut plus favorable au travail scolaire.

Il n’y a donc pas d’organisation de classe qui soit meilleure qu’une autre en-soi, puisqu’il en va de la personnalité de l’enseignant, de ce qu’il est d’une manière intrinsèque et originale, et du groupe d’élèves en général, élément en transformation constante, d’un mois à l’autre, d’une année à une autre. La mienne sera assurément peinte de couleurs et de douceurs...

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